/!\ Chambre d'un monstre [Kusari]

[<<<<<Bureau de la directrice]

Avançant d'un pas rapide dans les couloirs, son regard dans le vide, son sourire fin ne quittant pas son visage, son esprit complètement ailleurs, il avançait en directions des chambres en suivant, instinctivement, les indications. Sa tête était complètement ailleurs, dans son petit monde, dans son univers où tout est possible, l'imaginant nu est à sa merci, faible sous son emprise, se délectant de sa souffrance. Il ne se réveilla que lorsqu'il arriva enfin devant une porte en bois, blanche. Son regard s'illumina d'une lueur folle alors qui posait sa main sur la poignée, juste après avoir libéré sa proie de sa prise. Il ouvrit doucement, laissant résonner un grincement puissant dans le couloire, son sourire s'élargit. Cette porte, il était déjà passé devant et y avait même déposer ses affaires, mais la rouvrir pour cette fois y emmener une victime, un enfant, un être qui doit être châtié. Il glissa sa langue sur les lèvres, se préparant à savourer ce jeune festin de sentiments aussi diverses que communs.
Il rentra dans la pièce gorgée de lumière, il avait cette sensation désagréable d'être accueillis et attendus, sensation à laquelle il remédia bien vite en invitant son cadet à entrer, le déshabillant du regard. Il sentait son sang bouillir, il n'avait pas sentit ça depuis bien trop longtemps, ce corps qui chauffe simplement en effleurant sa victime, cet appétit sans nom. Tout son être réagissait à ces pulsions sauvages... sauf son coeur. Mais à quoi bon, son coeur et ses états d'âme étaient mort le jour même où il a sévit où cette passion la capturé. Son regard rempli d'envie ne pouvait le quitter des yeux tandis qu'il rentrait dans la chambre, son sourire, imprégné de sadisme, s'élargissait à vue d'oeil. Il l'aurait, ce soir et même plus tôt !
Il ferma finalement la porte, cachant son excitation sous un masque d'indifférence avant de dévoiler une joie hypocrite. Il s'avança vers le petit blond et le fit s'asseoir sur le lit avant de s'asseoir à ses côtés, croisant une jambe pour cacher cette envie qui avait réveiller tout son être. Il le regarda d'un air enjoué, presque enfantin, avant de lui demander gentiment...

"Tu veux bien qu'on parle de ce que tu veux faire de ces photos ? Si tu veux on peux en prendre d'autres, tu me demandes la pose que tu veux et je la ferait dans la mesure du possible ^^ !"

Il se leva et se dirigea vers l'une de ses valise, l'ouvrit, retira quelques vêtements avant d'enlever le double-fond et en sortir un couteau dont la lame faisait la taille de sa main. Il cacha son sourire fou sous l'ombre de ses cheveux, pour finalement se relever et lui faire un grand sourire, reprenant cette hypocrisie qui lui sciait si bien. Il se recula contre le mur blanc, tenant fermement l'arme blanche, ayant percé à jour le problème de son ami, il comptait s'en servir de point d'approche.
Il déboutonna sa chemise doucement avant de faire glisser la pointe de la lame sur son torse sans forcer, ne tranchant pas la chair. Il remonta finalement la lame vers son cou, releva la tête et appuya légèrement, juste assez pour laisser couler une fine goutte de sang sur son torse. Puis il abaissa sa tête en même temps que son couteau, resserrant encore un peu la poigne, dessinant un cercle sur son torse, le sang s'écoulant doucement des plaies fraîches.

"Ce n'est pas ce que tu veux ? Si tu veux tu peux aussi couper, mais il va d'abord falloir venir, doucement et me détacher..."

Il avait plonger son regard envoûteur et charmeur dans celui de Sakki au moment de sa phrase. D'une main il traça une plaie horizontale au bas de son bassin, de son autre main il déboutonnait doucement son jean, fixant toujours le petit blond d'un regard désireux, il le voulait et il l'aurait, quoique cela lui coûte. Il lui avait donné envie comme jamais, et ce retard à pouvoir l'avoir n'avait fait qu'alimenter sa soif... il l'aurait !

La directrice n'avait pas détachée Kusari, à la place elle avait donné à Sakki les clés des menottes. Il ne voyait pas pourquoi parce qu'il ne comptait pas du tout enlever les attaches de l'autre garçon, d'abord il trouverait une arme, ensuite il le tuerait trouvant un moyen de mettre les menottes en valeurs puis il prendrait des photos. Après il réfléchirait à un moyen pour surtout ne pas se retrouver en salle d'isolement. Mais pour l'instant le plus important était de trouver une arme. Parce qu'il allait pas le découper avec un crayon... Tandis qu'il serrait les clés dans sa main et réfléchissait à tout ça, un peu perdu dans ses pensés, s'occupant peu de ce qu'il se passait autour, on lui ébouriffa les cheveux, il releva ses yeux vers Kusari qui lui dit qu'ils allaient y aller. Il acquiesça en souriant. Et l’autre l’entraîna avec lui en calant ses menottes sous son bras comme pour l’empêcher de s’échapper, comme si le blond comptait s’enfuir alors qu’il avait trouvé une œuvre d’art. Sakki ne savait pas où ils allaient, sûrement dans la chambre du plus vieux, puisque dès le début il lui avait demandé d’y aller avec lui pour lui expliquer le but des photos prisent. Au début le blond comptait juste le dessiner, continuer à obéir à ce que lui avait apprit son psychiatre, mais maintenant il voulait plus vraiment utiliser ses photos, il avait envie faire de Kusari une œuvre complète, ne pas se contenter de le dessiner sur un morceau de papier qui de toute façon ne rendait rien.
Pendant que le blond était perdu dans ses pensés, ils avaient continué de marcher et finalement ils arrivèrent devant une porte blanche, Sakki se contenta de l’imaginer pleine de sang, son regard naïf se changea l’espace d’un dixième de seconde en un regard de fou, mais lui-même ne se rendit pas vraiment compte du changement. Kusari le libéra pour ouvrir la porte ce qui sortit Sakki de sa vision. Le petit blond le suivit dans la chambre. Une chambre aux murs blancs, le jeune recommença à voir du sang partout, du sang encore et encore, partout sur les murs, puis Kusari mort à ses pieds, des morceaux de peau arrachés, des plaies de partout, le plus de sang possible s’écoulant de lui, un couteau planté dans la bouche ouverte, les mains toujours menottés. Sa vision était renforcée par tout ce blanc, par son envie de meurtre de plus en plus profonde. Il s’assit un peu machinalement sur le lit, il n’avait plus vraiment conscience de la réalité. Kusari le regarda, il avait un air joyeux, ce qui marquait surtout Sakki c’était tout ce sang qui s’écoulait de lui et ses yeux arrachés, enfin ça c’est ce qu’il voyait. Son sourire était devenue beaucoup moins innocent, son regard beaucoup moins naïf, comme si sur son visage avait été gravé son envie de sang. Ce qui le ramena à la réalité c’est la voix qui sortit de la bouche de Kusari, et tout à coup tout redevint normal, les murs étaient blancs, et le garçon en face de lui était bien en vie. Il lui demanda ce qu’il voulait faire des photos, et lui dit que s’il voulait en prendre d’autre il pouvait même prendre la pause.

"Bah en fait je voulais juste te dessiner, et je pense avoir assez de photos tu sais ^^ "

Il n’avait pas précisé dessiner mort, parce que pour lui ça semblait logique.

*Bon mais dessiner c’est nul, moi je veux le tuer pour de vrai, néanmoins faudrait encore que je règle le problème des armes*

Il prit un crayon dans ses cheveux et le regarda :

*mine pas assez pointu, pas assez tranchante, c’est quoi la formule magique pour les transformer en couteau ?*

Pendant qu’il en était tout à ses réflexions il ne remarqua pas que Kusari s’était levé pour chercher quelque chose dans sa valise. Sakki qui regardait son crayon espérant le voir désespérément se changer en arme, releva la tête en soupirant. Ses yeux tombèrent alors sur Kusari qui semblait avoir trouvé ce qu’il voulait. Il se recula vers le mur blanc, et déboutonna sa chemise. Puis il fit glisser la lame d’un couteau sur son torse. Sakki venait de trouver son arme. Son œuvre d’art s’amusa avec le couteau remontant la lame vers le cou, relevant la tête et fit couler une goutte de sang. Sang qui suffit à Sakki pour décupler ses envies de meurtres, qui étaient déjà quasiment incontrôlable. Mais l’autre continua son manège en se dessinant un cercle sur le torse. Sakki eut un avis assez partagé pour ce geste, c’était bien le sang coulait ok, mais c’était l’autre qui faisait l’œuvre d’art, c’était comme si on dessinait à un peintre le paysage qu’il voulait faire et devant lui en plus. Kusari prit alors la parole, lui demandant si c’était ce qu’il voulait, ajoutant qu’il pouvait aussi couper s’il voulait mais qu’il devait en échange venir doucement et le détacher. Sakki ne bougea pas. Et l’autre recommença à se graver le corps. Le blond lui serrait le poing qui tenait toujours les clés. Il ne voulait pas le détacher c’était hors de question, mais il ne pouvait pas non plus laisser son œuvre d’art se découper toute seule. Alors Sakki s’approcha doucement puis avec un grand sourire il dit :

"Tu peux me prêter ton couteau d’abord steuuupleeet, puis après je te détache ^^"

Il savait que ça ne fonctionnerait pas aussi facilement, parce qu’il était facile de comprendre que Sakki refusait catégoriquement de lui donner les clés ou de le détacher. Mais le blond voulait absolument le couteau.

*choix difficile… maintenant s’il refuse de me passer le couteau va falloir que je sacrifie les menottes… Mais alors tout n’aura servit à rien… J’aurai réussi à convaincre la directrice pour des broutilles… Ah ! Je devrais peut-être faire celui qui n’est pas intéressé alors il arrêterait de se découper et poserait peut-être le couteau et j’en profiterais… AHAHA, faudrait vraiment qu’il soit très con -_-…*

Sakki n’avait pas le choix, mais il préférait attendre la réponse, il espérait que l’autre accepte de lui donner le couteau, même s’il savait au fond que ça n’allait sûrement pas arriver.

*pour une fois que je trouve quelqu’un qui a l’air d’aimer l’art, il faut qu’il me donne des conditions énervantes…*

Il le regarda s'avancer vers lui, sentant ses pulsions s'accélérer. La douleur, il passait outre au vue du spectacle qui s'offrait à lui. Un petit être qui, d'extérieur, semblait sans défense, s'avançait vers lui lentement, lui obéissant sagement. Son sourire s'élargit légèrement, une envie indescriptible était profondément ancrée sur son visage alors qu'il se retenait de ne pas se jeter sur lui. Attendre, jusqu'à ce qu'il soit à bonne distance, qu'il ne puisse plus s'échapper. Sakki lui apposa une condition à laquelle il ne prêtait pas attention. Il savait que son cadet ne semblait désirer que du sang. Et vu la façon dont il regardait les menottes depuis le début, il ne voulait, sans doute, pas les lui retirer avant d'avoir achevé son oeuvre... mais s'il savait que l'objet ici, c'était lui. Ses yeux s'écarquillèrent, son sourire déformait son visage, accentuant la folie qui c'était emparé de lui. Il avait trop attendus et le voir, là, devant lui, immobile, à attendre une réponse qui lui semblerait des plus surprenante. Il voulait tellement le voir le supplier d'arrêter, crier, hurler tout ce qu'il pouvait pour pouvoir se détacher de son cauchemar, mais il se retenait pour pouvoir savourer encore un peu plus cette attente, cette envie qui grandissait en attendant d'être assouvis. Il allait l'avoir pour lui et lui seul. Il allait le marquer à vie de sa signature et se délecter de la voir chaque fois qu'il le pourra, se remémorant ce court instant de rare folie où la nature humaine se déchaînait. A ce moment où il pouvait ressentir la haine de l'autre envers lui, ce sentiment tellement plus fort que les autres qui faisait battre son coeur de glace, le réchauffant légèrement devant cette sensation de haine pur.
Il ne put se retenir longtemps, plongeant sur sa proie. En quelques instants il se retrouvait derrière lui, un bras autour de son cou et l'autre, tenant sa lame, glissant doucement sous son haut alors qu'il mordillait doucement le lobe de l'oreille de son jouet. Il descendit doucement pour l'embrasser dans le cou, puis de plus en plus haut pour retourner finalement à son oreille pour lui murmurer d'une voix envoûtante et désireuse...

"Tu es à moi. Quoi qu'il se passe, je ne te lâcherais pas avant d'en avoir finit. Tu te rappelles de cette ligne que j'ai tracé tout à l'heure ? Tu vas avoir le plaisir et l'immense privilège de sentir au plus profond de toi ce qui se trouve juste un dessous... un petit cadeau de bienvenu en somme."

Il fit, par la suite, glisser sa langue sur la peau fine et douce du visage de son petit objet, appuyant légèrement avec la lame du couteau pour laisser paraître une fine plaie non profonde. Il retourna sa main et fit un geste brusque vers l'extérieur, déchirant le haut de son cadet. Son bras droit, désormais à l'horizontale, tremblait, le couteau tenu fermement par sa main. Il tremblait, un léger rire résonnait dans la pièce. Rien, il n'avait pour l'instant rien fait, mais cette sensation de possession totale lui faisait un bien fou. Avoir quelqu'un que l'on pouvait soumettre à soi, la regarder obéir au moindre de ses ordres pour que tout s'abrège sans savoir en quoi consistait la fin. Son regard s'illumina d'une lueur folle à l'instant où il l'imagina, brûlant sous sa signature, avant de finir encore plus désirable, trempé jusqu'au os et, peut-être, évanouit sous le choc. Encore plus faible et fragile.
Il ramena son bras pour pointer sa lame sous le cou de sa petite victime, son autre main glissant le long de son torse désormais dénudé, le caressant doucement avant d'aller le défaire de son pantalon, gênant. Il le caressa doucement avant de lui susurrer tendrement...

"Tu es vraiment adorable... tremble pour moi. Montre-moi ta peur s'il te plaît..."

[Minuscule mais tellement défoulant ^^]

Sakki attendait sa réponse, ne se doutant franchement pas de la suite des évenements. C'est ainsi que sans même avoir le temps de réagir l'autre arriva sur lui et le bloqua en quelques secondes entourant un bras autour de son cou, le couteau passant sous haut, lui mordillant le lobe de l'oreille en même temps, puis descendant pour l'embrasser dans le cou. Le blond ne bougeait pas, la première raison était que l'autre le tenait bien et la deuxième était qu'il était paralysé. S'il ressentait de la peur à cet instant. Non pas du tout. Il n'avait, selon lui aucune raison d'avoir peur, mais il était surtout surpris, il ne s'attendait pas à ça. Et puis tout était passé assez vite alors il n'avait pas eut le temps de bien réfléchir à la situation. Il se laissait donc embrasser sans réagir quand l'autre en remontant lui murmura qu'il était à lui, que quoi qu'il se passait il ne le lâcherait pas avant d'avoir finit. Il lui demanda s'il se souvenait de la ligne qu'il avait tracé tout à l'heure, bien sûr que Sakki s'en rappelait il avait encore parfaitement l'image en tête, l'image tracé où le sang coulait c'était le genre de truc qui s'encrait très profondément au fond de son crâne même après juste un coup d'oeil, Kusari lui dit alors qu'il aurait l'immense privilège de sentir au plus profond de lui ce qu'il se trouvait juste en dessous, un petit cadeau de bienvenue.
Sakki en entendant ses paroles ne parût pas plus effrayé, bien au contraire. Il avait comprit les mots de Kusari tout autrement lui. Alors il ne se débattit pas plus quand l'autre glissa sa langue sur son visage et encore moins quand il appuya le couteau sur celui ci pour le marquer d'une plaie non profonde. Sakki au fil des gestes se sentaient de plus en plus heureux... Il voyait tout ça à sa façon, d'après lui Kusari voulait faire de lui son oeuvre d'art, et quelle plaisir plus immense pour un artiste que d'être lui même l'oeuvre? C'était peut-être son désir le plus fou : que quelqu'un utilise son art sur lui, qu'il devienne à son tour l'oeuvre d'art. Alors son visage était marqué d'un sourire, qui s'agrandissait au fur à mesure des gestes de Kusari.

*Je le savais que ce mec aimait l'art, mais de là à ce qu'il veuille faire de moi son oeuvre, je suis trop content, c'est génial, quelle bonne idée de m'avoir envoyé dans cet etablissement, quelle chance d'avoir rencontré Kusari... Je suis heureux ^^*

L'autre avait déchiré son haut, mais Sakki s'en moquait, c'était à l'artiste de choisir comment il devait rendre son oeuvre après tout. Artiste qui semblait s'amuser tout autant que Sakki, puisqu'il laissait échapper un léger rire. Puis l'autre caressa doucement son torse, tandis que le couteau était sous son cou. Le blond ne criait pas, ne bougeait pas, seule une véritable joie pouvait se lire sur son visage. Ensuite il lui retira son pantalon continuant ses caresses et lui sussura à l'oreille qu'il était adorable. Lui demandant de trembler pour lui, de lui montrer sa peur.
Sakki voulait faire de son mieux, sauf qu'il ne voyait pas du tout comment paraître effrayé parce qu'il était bien trop joyeux. Enfin il pensait lui que Kusari lui demandait ça parce qu'il voulait que son oeuvre ait un air effrayé, bon mais pas facile de jouer le rôle quand le bonheur et la joie s'est infiltrés dans chaque partie de votre être, alors il eut beau essayer de faire celui qui avait peur, son sourire revenait toujours plus puissant, son regard même reflétait à quel point il était content... La seule peur qu'il pouvait ressentir c'était de mal faire, ou de décevoir l'artiste. De pas être aussi bien que ça en gros. C'est pourquoi il s'excusa :

"Je suis désolé, mais j'arrive pas du tout du tout à prendre l'air effrayé... Je suis beaucoup trop heureux d'être l'oeuvre d'art... Je suis vraiment vraiment vraiment trop heureux..."

Et de toute façon personne n'aurait pût en douter vu les expressions de bonheur gravées sur son visage... Il était même heureux à un point qu'il avait complètement oublié les clés, les menottes et tout ces trucs, il avait ouvert son poing et les avait laissé tomber, mais il ne s'en était même pas rendu compte lui même. Sa joie atteignait des sommets, il allait être l'oeuvre d'art et c'était bien tout ce qui comptait à cet instant

» Kusari Rokumondai [Super-moi !]